Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MANAGER FOR MANAGERS

Informations, réflexions, partage d'expérience pour MANAGERS

Panique à bord : je dois faire un choix !

Pourtant… La vie est une succession de choix… Même ne pas choisir est un choix, comme l’affirmait Jean-Paul Sartre.

Nous passons notre vie entière à décider ; de la plus petite décision à la plus impactante : Comment vais-je m’habiller aujourd’hui ? Dois-je prendre telle voiture plutôt que telle autre ? Dois-je lui dire ? Faut-il que je change de travail ? Dois-je engager ma signature ? …

Sans que nous en comprenions bien le pourquoi, il y a des choix que nous faisons chaque jour sans même nous en apercevoir et d’autres qui nous bloquent, qui nous empêchent d’avancer.

Ce n’est donc pas exactement notre capacité à faire des choix qui est en cause…

Notre époque fait de nous des affranchis sous contrainte

Pendant longtemps, chacun héritait d’une identité prédéterminée et d’un rôle préétabli avant même sa naissance : selon la classe sociale, selon la religion, le sexe, le métier du père, de la mère… Il n’était pas question d’épanouissement personnel, de désir, de liberté. La voie était tracée. Il n’y avait pas de choix en tant que tel. Une mise en conformité avec les règles et codes de l’époque s’imposait d’elle-même : Un sera militaire, le second prêtre… son père est maréchal-ferrant alors il sera maréchal-ferrant … Sa mère fileuse, alors elle le sera…

Lorsque la Révolution opère, la liberté et l’égalité s’affichent comme éléments fondateurs. Dès lors, chacun devient maître de son destin, libre de son destin…Le champ du possible est vaste et les choix nombreux. Chaque personne porte la responsabilité de son destin…

Vive la liberté ! Mais celle-ci est contraignante, aussi paradoxale que cela puisse être.

Elle oblige à des responsabilités nouvelles : celles de faire et d’assumer ses choix. Cette responsabilité peut être lourde à porter et rendre une personne impuissante, voire même l’enfermer dans une maladie chronique qui ne lui permet pas d’exprimer une volonté.

Aujourd’hui, il nous appartient de faire nos choix, de liberté, de développement, d’épanouissement… et de devenir des êtres harmonieux…Beau programme !

Nous « jouons » notre vie

Puisque nous décidons de vivre, nous n’avons pas d’autre possibilité que de faire des choix ! La vie est ainsi faite !

Choisir s’expérimente tout au long de notre vie : études, métiers, mode de vie, valeurs…

Tous les choix importants nous renvoient à l’impression de jouer notre vie, à chaque étape essentielle qui la rythme.

La difficulté majeure réside certainement dans le fait que l’on se centre sur un choix à faire avant de trouver la réponse à deux questions primordiales :

Qui suis-je ?

De là en découle : qu’est- ce que je veux ?

Choisir impose un recentrage

Nous sommes en permanence bombardés par des informations, qui nous enjoignent insidieusement à faire des « non-choix », en nous laissant porter et sans même nous en rendre compte.

L’Homme moderne parfaitement libre est un mythe. C’est d’autant plus vrai pour ses choix, pour ses avis qui sont façonnés, formatés par la rapidité de la diffusion des informations et par le système de surconsommation.

Réfléchissez un instant : Lorsque vous avez changé votre téléphone, aviez-vous réellement besoin de ce changement ? Etait-ce vital ? Avez-vous choisi le nouvel appareil en total liberté, sans influence extérieure ?

Pour faciliter la prise de décision et faire des choix congruents, il faut se recentrer.

Il faut retrouver le socle de nos fondations sans se laisser balloter par des suggestions d’envies, de besoins…

Il faut déterminer ses propres règles en se posant les questions ; « Qui suis-je, Qu’est-ce que je veux ? »

C’est en rétablissant le contact avec ce « moi profond » et en lui faisant confiance, que nous pouvons prendre de notre destin en main et faire des choix dans une relative sérénité.

Se faire confiance

Les sciences cognitives expliquent le mécanisme de décision :

1/ nous examinons les options possibles et nous en éliminons rapidement un certain nombre. La première étape est aisée et se fait très naturellement.

2/ nous comparons les options restantes. C’est lors de la seconde étape que la confusion arrive. Elle arrive d’autant plus vite que nous considérons le choix essentiel.

On pèse « le pour et le contre » en espérant mettre de la rationalité dans tout cela. On demande parfois à l’entourage de nous aider dans l’exercice mais… N’oublions pas que la décision, le choix nous revient…

Seulement voilà ! L’exercice de rationalisation ne permet pas de trancher, de décider… C’est beaucoup plus complexe…D’autres facteurs entrent en ligne de compte…et cela ne relève pas de la raison. Il s’agit de la peur, de nos peurs intérieures… Il s’agit de notre capacité à assumer le risque ne nous tromper. Il s’agit de lever la croyance qui vise à dire qu’un choix nous enferme. C’est tout le contraire. Il faut accepter l’inconnu comme une opportunité et voir l’erreur possible comme une nouvelle chance. N’oublions pas que, objectivement, rares sont les choix vitaux au sens propre du terme…

Alors, il faut encore et encore se recentrer sur son « moi profond », se faire confiance et décider !

Cela s’apprend….

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article